Le paysagiste travaille avec le paysage, un milieu qui, du jardin au grand territoire, constitue notre lieu de vie, temoin de notre passé et terreau de notre avenir.

Mettre en lien

Le métier de paysagiste est une discipline englobante. Elle dispose d’outils de représentation variés (cartes, photos, croquis, coupes, bloc diagrammes) qui permettent de contextualiser dans des paysages particuliers des enjeux divers et d’apporter des réponses concrètes aux problématiques. Il a la capacité de mettre en jeu des sujets culturels, politiques, socio-économiques, urbains et environnementaux avec des questions de l’ordre de la perception sensible des Hommes, de leur territoire, de leur attachement ou encore de leur volonté de le transformer.
Quelle que soit son échelle, le projet, d’espace public ou privé, de jardin, de parc ou de Paysage, à la ville comme à la campagne ne peut se borner aux limites qui lui sont imposées, tant dans l’espace que dans le temps.
Notre travail repose sur une mise en tension constante entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Entre l’histoire, héritage de lieux façonnés par nos aïeux, et des postures profondément contemporaines et tournées vers l’avenir.
La recherche d’une réciprocité entre l’habitat, le jardin et le paysage, entre le passé et le futur est fondamentale. Elle permet de donner du sens à notre lieu de vie et notre façon de vivre.

Donner forme au projet

Faire des choix pour donner forme et vie à des lieux est le coeur du métier de paysagiste. Dans cette approche, l’esquisse d’un projet repose sur l’équilibre donné entre fond (le sens) et forme (morphologie donnée au lieu). La forme n’est pas gratuite, elle doit donner du sens au lieu. En révélant ou sculptant la topographie, en mettant en scène un paysage, en installant une maison, un immeuble dans un paysage, en valorisant les traces de l’histoire ou s'en servir pour se tourner vers l'avenir. Mais aussi en donnant de la valeur aux ressources telles que l’eau, le sol et le végétal dans un contexte.
Ces formes sont inspirées par un arpentage des lieux, indispensable à une première formalisation du projet tant sur le papier que mentalement. Prendre la mesure du lieu, c’est déjà le transformer. Quelles sont les vues à valoriser? Le terrain est-il plat, en pente, en terrasse, à l’ombre, plein Sud, exposé au vent ? Quels sont les souhaits du maître d’ouvrage et les attentes de la société...?

Par la suite, la forme du projet est corrigée et enrichie par un travail d’analyse et de recherche approfondie sur l’histoire, les usages, la nature des sols, la faune et la flore locale... La connaissance d'un lieu, dans ses composantes physiques, naturelles et culturelles apporte des réponses riches et pertinentes à l’élaboration d’un projet. Pour exister dans la durée, dans une certaine légitimité, il est fondamental de donner du sens aux lieux que nous créons.

Raisonner sa démarche

La conscience écologique confère au Paysage une importance toute particulière à l’heure où le débat est au développement durable. Le jardin, le paysage et leur aménagement, tout en répondant aux besoins d’un Maître d’Ouvrage ou d’une société doit être pensé dans une optique de gestion différenciée. La main de l’Homme ne peut avoir la même prégnance sur l'ensemble d'un jardin ou d'un territoire, tant pour des raisons économiques qu’environnementales. Même si une exigence commune anime l'ensemble d'un projet, tout ne peut-être aménagé de la même manière. Ainsi, s’allier avec le Temps et préserver ou dédier des lieux à la nature est aujourd’hui une question centrale dans le projet de paysage pour construire un réel patrimoine à léguer aux génération futures.
C’est pourquoi nous aspirons à l’utilisation raisonnée de l’espace et des ressources. Nous tenons compte des conditions du milieu (climat et sol), en adaptant les palettes végétales, en cherchant des matériaux locaux, en favorisant les savoirs-faire artisanaux...

Enfin, l’économie d’espace passe par la recherche d’une adaptabilité, d’une polyvalence des lieux. Les usages évoluent au fil des saisons et du temps. Les espaces créés doivent prendre en compte cette dimension temporelle.